Plusieurs traits notoires caractérisent la filière bois congolaise. La première particularité est le faible niveau de transformation, qui avait pourtant été fixé à 85 % de la production de bois en grumes avant l’adoption du code forestier de 2020 (Loi n° 33-2020 du 8 juillet 2020).
À l’exception d’une poignée d’entreprises, dont la Congolaise Industrielle des Bois (CIB), et Likouala Timber, qui vont jusqu’à la troisième transformation (parquets, meubles et maisons), la transformation est limitée pour l’essentiel aux sciages, aux déroulages et aux placages.
Les volumes transformés en produits semi-finis ou finis représentent généralement à peine 20 % de la production totale de bois. Cette situation est à mettre sur le compte du manque de développement de l’outil industriel. En effet, malgré l'importance stratégique accordée au développement de l'industrialisation de la filière bois par le gouvernement congolais, les infrastructures industrielles ne sont pas encore suffisamment développées pour atteindre l'objectif d'arrêt de l'exportation des grumes fixé dans la loi 33-2020 du code forestier. Ce sont les unités industrielles installées dans le nord du pays qui sont les mieux équipées pour les 2è et 3è transformations. Il existe également une menuiserie artisanale informelle.